25.09.2017
Gabriele Adinolfi nous présente ses projets
Auteur / autrice: Synthèse Nationale
Quelques jours avant la XIe Journée de Synthèse nationale qui se déroulera le dimanche 1er octobre à Rungis près de Paris, Gabriele Adinolfi qui y prendra la parole nous présente ici ses projets et ses organisations.
Êtes-vous un nouveau mouvement politique ?
Non, et nous n’avons pas l’intention d’en devenir un. Mais nous sommes activement impliqués dans la politique sous toutes ses formes.
Êtes-vous un nouvel institut métapolitique ?
Non. Nous avons une forte propension au rôle métapolitique, mais toujours voué à la politique et à l’économie, c’est-à-dire dans tous les domaines où l’on peut livrer un combat.
Êtes-vous un groupe radical qui croit posséder le monopole de la vérité et la réponse à tout ?
Nous ne sommes pas une secte qui vit béatement assiégée dans un château de sable. Nous ne marchons pas non plus, tous vaniteux, en nous disant combien nous sommes beaux. Tout le contraire.
Êtes-vous contre les partis politiques ?
Les partis politiques sont un moyen de communication et de mobilisation et sont des sources économiques. Ensuite, ils sont des organes d’administration.
Ils doivent être conçus en tant que tels. Nous sommes contre l’abdication des cerveaux et des énergies au profit du schéma électoral seul et nous ne croyons pas à la délégation ni à l’efficacité de la démocratie. Les partis sont comme des leviers: ils servent les points d’appui et l’intelligence pour déplacer les rochers. Sans cela, ce sont des bois inertes.
Êtes-vous le noyau d’un mouvement d’opinion ?
Non. Les mouvements d’opinion meurent comme il sont nés. Nous sommes intéressés par les choses qui durent, par les idées qui deviennent action et ne cessent de l’être.
Nous sommes intéressés par la construction de cadres stables et efficaces, et le reste suit.
L’histoire est faite par des minorités organisées, nous devons organiser notre minorité.
Pourquoi parlez-vous d’évolénisme ?
Parce qu’Evola offre une distance métaphysique et une profondeur philosophique qui permettent d’être toujours présents, et qui rendent incorruptibles ceux qui raisonnent en conséquence. En revanche, Lénine explique parfaitement comment une minorité organisée doit comprendre les mécanismes dans lesquels elle opère et comment elle doit agir pour effectuer ses conquêtes.
Il y a besoin d’une académie d’officiers et d’un corps de sous-officiers pour créer une armée formidable. La Reichswehr a raisonné ainsi après le traité de Versailles. Et Franco a gagné la guerre civile parce qu’il avait les sous-officiers avec lui.
Qu’est-ce que cela signifie être des Lansquenets ?
Il s’agit tout d’abord de respirer profondément et de regarder le monde avec d’autres yeux. Ensuite, de chercher l’unité d’âme et d’esprit avec les camarades de toute l’Europe pour réussir, ensemble, à comprendre la nécessité d’une refondation de la pensée et, surtout, de la création de réseaux synergiques qui ne se limitent pas aux initiatives politiques renfermées dans notre microcosme.
Qu’est ce que EurHope ?
EurHope, un groupe de réflexion basé à Bruxelles, est le terminal de plusieurs centres d’études européens, dont le plus connu est l’italien Polaris aux colloques duquel ont participé des hommes politiques de droite et de gauche, des entrepreneurs, des syndicalistes, des intellectuels et des structures tels que l’OSCE et l’ONU.
EurHope organise des colloques dans différentes villes européennes, publie un magazine international, possède un site en 18 langues, produit des cours de formation cadres en 4 langues et pousse à renouveler la mentalité et à adapter la pensée et la réflexion à la seule chose qui compte: le combat efficace.
Que signifie Lambda ?
C’est une organisation active en Italie qui a réussi à impliquer des entreprises de production dans des projets internationaux en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.
Ces actions produisent de l’argent, mais surtout des influences politiques. Au niveau international (il est toujours bon d’avoir des amitiés de haut niveau dans divers pays du monde), et sur le plan social (il est important d’être reconnu par les producteurs qui peuvent également être orientés politiquement). De plus, ce sont des projets visant à freiner la migration d’Afrique vers l’Europe.
Nous prévoyons d’étendre la structure de l’Italie à d’autres pays (France, Espagne, Hollande).
En Europe avec qui êtes-vous engagés ?
Les partis nationalistes et populistes sont divisés en quatre regroupements différents, ce qui est triste.
Nous sommes en bons termes avec tous et nous avons également réussi à les faire coopérer entre eux malgré les divisions existantes. Ceci est possible parce que personne ne voit en nous un rival, et certains nous considèrent même comme une valeur ajoutée.
Quelle est votre relation avec les forces militantes nationalistes ?
Nous leur offrons notre contribution, notre mentalité et notre “know how” pour les aider à grandir, à former des structures, à créer du pouvoir. De leur part, nous nous attendons à ce qu’ils nous aident à grandir créant ainsi une spirale ininterrompue. Il ne sont pas toujours disposés à le faire, mais les choses s’améliorent et nous avons des coopérations importantes aujourd’hui.
Comment devient-on des Lansquenets ?
Pour en devenir un à la fin d’un long parcours, il faut avant tout avoir en soi les caractéristiques de l’impersonnel militant. Mais il est difficile et on ne peut pas encore dire avec certitude que quelqu’un «est devenu» lansquenet. C’est un chemin existentiel qui nous vient de la sagesse grecque « devient ce que tu es ».
La formation des Lansquenets dans cette mentalité signifie travailler pour s’assurer que les futures classes dirigeantes aient une relation correcte avec l’argent, avec le pouvoir et l’ambition personnelle, et ne soient plus leurs esclaves. Et aussi de faire en sorte que chacun de nous pense comme les autres camarades européens, tous dans la même direction.
Dans quels pays y a-t-il déjà des Lansquenets ?
Italie, France, Belgique, Espagne, Portugal, Hollande, Grèce, Norvège, Hongrie, Suisse, Roumanie, Chili.
Comment il est possible de participer activement au projet Lansquenet ?
De multiples manière. Cela peut se faire en participant aux rencontres européennes des Lansquenets (en l’espace d’un an, nous sommes allés en Provence, en Grèce, en Italie à cheval, en Transylvanie). Vous pouvez écrire pour EurHope. Vous pouvez suivre les cours de formation en ligne. Organiser chez vous des cours de formation de cadres. Ou des réunions publiques avec des conférenciers européens. Une coopération entre les Lansquenets et votre groupe militant peut être activée. Vous pouvez vous activer pour Lambda.
Il y a toujours quelque chose à sa propre hauteur. Nous verrons ensemble.
A Paris ?
Partout.
Comment adhère-t-on en France ?
Les activités en France sont coordonnées par l’Association Artémis : assoc.artemis@gmail.com